Son intervention permet de déterminer les responsabilités éventuelles des différents acteurs de la construction : maître d’œuvre, entrepreneur, sous-traitant, fournisseur de matériaux. L’expert peut également préciser si les désordres sont couverts par les garanties légales (garantie décennale, biennale ou de parfait achèvement), ou s’ils doivent être pris en charge dans le cadre contractuel.
Un autre aspect essentiel de son rôle est la préconisation de solutions correctives. L’expert ne se limite pas à pointer les anomalies, il propose des remèdes techniques adaptés : reprise de fondations, injection de résine, remplacement de matériaux non conformes, traitement d’étanchéité, renforts structurels, etc. Ces préconisations permettent d’évaluer le coût des réparations et de planifier une remise en état durable de l’ouvrage.
En cas de litige, l’expertise peut revêtir un caractère amiable ou judiciaire. Dans le premier cas, l’expert est mandaté par une partie ou par l’assureur, afin de rechercher un accord entre les intervenants. Dans le second cas, il est désigné par un tribunal pour éclairer le juge et produire un rapport opposable. Dans les deux situations, son impartialité et son objectivité constituent des garanties essentielles.
L’expert joue aussi un rôle pédagogique auprès du maître d’ouvrage, en vulgarisant les données techniques et en lui permettant de comprendre les enjeux. Il sert ainsi de relais entre le monde technique et le cadre juridique.
En définitive, l’expert en bâtiment n’est pas seulement un observateur. Il est à la fois enquêteur, arbitre technique, conseiller et médiateur. Son intervention contribue à sécuriser les projets immobiliers, à protéger les intérêts des particuliers et des professionnels, et à garantir la pérennité des ouvrages.